mardi 2 avril 2013

Non, cent fois non, mille fois non !

Entre d'un côté les seniors du service Inter G et les résidents du foyer Adoma, et de l'autre les collégiens de Paparemborde (classe de 4ème), les derniers courriers s'échangent. Tout le monde (soit une petite cinquantaine de participants) se retrouvera le 10 avril pour une matinée de rencontre et de lecture. Chacun lira, parmi les trois lettres qu'il a écrites, celle qu'il préfère. Et les binômes (qui, depuis janvier, ne se connaissent qu'épistolairement) feront connaissance.
La deuxième injonction d'écriture était : la première fois que j'ai dit "non", et la troisième (et dernière) : la première fois que j'ai éprouvé de la fierté. Trois lettres cueillies au hasard dans le bouquet des juniors :

La première fois que j’ai dit « non »
Mon cœur était en train de bouillonner d’envie de dire « non », j’avais une sensation de révolte, il y avait une flamme en moi, j’étais énervé et après le non je me suis senti bien et relaxé, et ça a été mon premier mot : « non ».
Ça s’est passé le 14 juillet 2002. Il faisait très chaud, avec un ensoleillement intense et lumineux, je suis sorti pour jouer avec mes amis dans le parc, et il y avait toujours un chef ou un meneur de groupe, et c’était toujours le même, donc je sentais cette sensation d’énervement, mon corps bouillonnait d’envie de dire ce mot… Mais on avait voté pour savoir qui c’était le chef ou le meneur…
J’ai proposé un jeu, mais personne ne m’a écouté parce que c’était le chef qui devait décider. Mon corps tremblait. Donc j’ai hurlé ce mot : « NON ».
B.

Un amour sans réciproque
Je n’oublierai jamais ce jour où il m’a serrée dans ses bras. Je regrettais mon choix : pourquoi avais-je dit ça ? Pourtant je l’aimais. Mais ce n’était pas moi, le problème ; c’était lui.
Mon premier amour, je pense que je l’aimerai toujours. Il m’a laissé ici toute seule. J’ai su que je n’avais pas fait le bon choix : oui, j’ai dit non. J’éclatai en sanglots et chantai :
« J’ai dit non la première fois / J’ai dit oui toutes les autres fois / J’ai bien fait de changer d’avis / Tu étais l’amour de ma vie »
J’avais bien compris son jeu, j’avais été vraiment naïve, j’étais une victime de l’amour. Pourquoi est-ce que l’amour faisait aussi mal ? En tout cas, j’étais bien décidée à tourner la page.
Repensant à ce qui venait de se passer, je me suis levée, j’ai soupiré un bon coup, et je me suis dit que j’allais m’affirmer.
P.


Chère L.***,
J’ai été touchée par votre première lettre « la première fois que j’ai dit NON », car justement j’adore les animaux, je suis contre la fourrure, l’hippophagie, et le massacre d’animaux pour leur viande : en CM2 j’étais végétarienne mais je me sentais très faible, alors malheureusement je suis redevenue omnivore en 6ème.
J’adore les animaux, j’ai d’ailleurs un chien, c’est un Jack Russel, il s’appelle Floppy, il a 3 ans, et j’ai un chat noir et blanc, elle a 7 ans, je l’ai trouvée dehors quand elle était petite, elle se nomme Titine, mais revenons à mon nouveau sujet : la première fois que j’ai éprouvé de la fierté :
15 mai 2011, Maman va accoucher de mon petit frère Mattéo, elle se dirige vers l’hôpital à 6 heures du matin car elle a des contractions, je voulais venir avec elle mais elle était déjà partie, je l’ai appelée au moins une dizaine de fois pas de réponse, heureusement il y avait mon oncle qui était là pour me rassurer, au bout d’un moment mon beau-père nous appelle et nous demande de venir voir Maman, elle avait accouché. Nous fonçons vers l’hôpital direction la chambre 205, j’ouvre la porte, je cours vers mon petit frère, le prend dans mes bras et lui fais un gros bisou, il était tellement mignon Mattéo, et c’est à ce moment-là que je fus fière de Maman, d’avoir souffert pendant 9 mois, et j’étais aussi fière de moi car j’avais fabriqué moi-même une petite armoire pour Mattéo, j’espère qu’il me remerciera quand il grandira.
I.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire