dimanche 7 avril 2013

A la rencontre d'Halima Benaïssa


 - Halima Benaïssa, pouvez-vous nous résumer en deux mots votre parcours ?
- Il est plutôt atypique, puisque après plusieurs années passées dans le secteur privé à m’occuper d’administratif ou de commercial, j’ai décidé d’allier travail et passion en candidatant au poste de médiatrice du livre ouvert par la ville de Colombes. Les livres sont ma passion : depuis plusieurs années, je participe avec sept autres amies à un « club de lecture » : une fois par mois, nous partageons un repas et nous débattons autour d’un livre que nous avons toutes lues (généralement un roman paru récemment).

- En quoi cela consiste, d’être « médiatrice » ?
- A créer du lien entre le public et la médiathèque. Moi, mon territoire si je puis dire, c’est le quartier Aragon : il s’agit d’aller vers les publics qui ne viennent pas dans les médiathèques : je travaille avec les associations, les écoles, les maisons de retraite, le centre socio-culturel du Petit-Colombes…

- Comment ça se passe concrètement ?
- Généralement j’arrive avec des livres que j’ai choisis en fonction des centres d’intérêt des gens que je vais rencontrer, on parle des livres, on s’en lit des passages, et on échange aussi sur… sur tout, finalement, à partir des livres. Ça passe beaucoup par de la convivialité aussi (thé, café, biscuits… prendre le temps de parler). Peu à peu les liens se tissent, nous les invitons à venir aux animations dans les médiathèques, nous leur faisons visiter les lieux… C’est super, de croiser en médiathèque quelqu’un que j’ai repéré lors de mes actions de médiation ; de voir qu’il ou elle a poussé de lui/elle-même la porte de cet endroit où il ou elle n’osait pas s’aventurer avant. Récemment, l’association des parents d’élèves de l’école Buffon m’a invitée à venir faire une animation à la brocante qu’elle organise : petit à petit, le lien se tisse autour du livre et de la lecture. Nous sommes deux, sur Colombes : moi, donc, je suis plutôt dans le secteur Aragon. Et il y a un autre médiateur du Livre, Ronan, aux Fossés-Jean.

- Un mot sur votre implication dans le CLEA ?
- J’ai facilité la réalisation de deux des « traversées », avec les résidents du foyer Adoma, rue Colbert, où j’interviens. D’une part La Traversée de Colombes : j’ai organisé la rencontre-interview des résidents par les écoliers de Marcelin Berthelot ; d’autre part La Traversée des Âges, où j’ai aidé à l’échange de lettres sur la thématique des premières fois entre quelques résidents du foyer et des collégiens de Paparemborde.
Les résidents ont été très touchés de recevoir des enfants dans leur « chez-eux ». Ce n’est pas si fréquent, pour eux. Ça les a valorisés, ils ont éprouvé une certaine fierté à ce qu’on vienne les interviewer. Ils viendront avec plaisir écouter La Traversée de Colombes le 12 avril, et retrouver « leurs » petits journalistes !

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