jeudi 28 mars 2013

Pierre et... LES loups !

Les jeunes des Centres Sociaux et Culturels du Petit-Colombes et des Fossés-Jean ont cogité sur une transposition hic et nunc du conte de Prokofiev... L'écriture de cette Traversée d'une Oeuvre est en cours. Qui serait Petit-Pierre aujourd'hui à Colombes ? Et l'oiseau, le canard, le chat ? Le loup ? Les chasseurs ? Où se passerait l'histoire ?
Pour le moment, côté Petit-Colombes, on a voulu garder la mare du Pierre et le Loup d'origine, en faisant se passer la première moitié de l'histoire autour de la piscine de l'Ile Marrante - la licence fictionnelle nous autorisant à l'imaginer en partie ouverte sur le parc, par une belle journée d'été. Le grand-père de Pierre y est maître-nageur, et on y fait des concours de plongeon.
Côté Fossés-Jean, on place l'histoire du côté du Parc Caillebotte. Le canard est un "bolosse" victime d'une bande de dealers qui a pris position du côté du Skate Park ; quant à Petit-Pierre, c'est une fille. Grâce à elle et à son ami Lucas (l'oiseau chez Prokofiev), armés d'une corde de violoncelle et avec l'aide opportune d'une plaque de verglas (là, on est en hiver), ils tendent un piège imparable aux dealers...
A suivre ! L'histoire définitive aura un peu de ces deux versions-là... Rendez-vous le 25 mai à 15h30 au Conservatoire de Colombes, dans le cadre du Festival de la Voix, pour la découvrir.

> début du projet Pierre et... les Loups
> article précédent
> article suivant

lundi 25 mars 2013

Floraisons printanières

Depuis janvier et le début de ma résidence, on a beaucoup défriché, labouré, semé, ratissé, arrosé, désherbé... Voici venu le printemps, et avec lui l'éclosion des textes écrits par les participants aux cinq traversées ! Le top départ de cette période de récolte a été annoncé tambour battant par les jeunes du Centre Social et Culturel des Fossés-Jean, à Radio Enghien, le jour même du printemps : merci pour leur engagement !

Ne ratez pas les différents rendez-vous listés dans la colonne à droite de votre écran (rubrique : "A noter dans l'agenda") : ils sont classés mois par mois. Comme vous pourrez le constater, même si mon temps de résidence à proprement parler se termine mi-avril, un certain nombre d'animations en médiathèques, de spectacles, d'ateliers d'écriture, de concerts, de lectures publiques etc., sont programmés sur Colombes jusqu'à mi-juin.

En-dessous de l'agenda, toujours dans cette même colonne (rubrique "Cliquez sur un thème"), vous avez la possibilité de sélectionner tous les articles traitant d'un même sujet (par exemple La Traversée d'une Oeuvre, La Traversée des Arts...) ou travaillés en collaboration avec un même partenaire (par exemple l'école Marcelin Berthelot, le service inter G...).

Dans les articles, les liens actifs sont signalés par une couleur différente : cliquez dessus pour être dirigé vers l'article correspondant. Enfin, en bas de chaque article, vous avez la possibilité d'ajouter un commentaire, et aussi de le partager sur vos réseaux sociaux favoris. Merci aux quelques 5.000 visiteurs de ce blog !

> article précédent
> article suivant

vendredi 22 mars 2013

Poèmes tiroirs et poupées russes

Les CP/CE2 de la classe de Noëlle, à l'école de La Tour d'Auvergne, participant à La Traversée de la Rue, ont choisi comme point de départ (à l'instar des collégiens de Gay-Lussac - cf. La Traversée de Colombes) : le marché... Il y quoi dans le marché ? Et au fait : le marché lui-même, dans quoi est-il ? Jeu de contenants et de contenus : et si le monde pouvait se penser comme un oignon aux multiples pelures, un jeu de poupées russes ? L'occasion d'explorer l'infiniment grand et l'infiniment petit avec l'écriture de poèmes-tiroirs dont voici quelques échantillons :

Dans l'univers, il y a la Terre
Dans la Terre, il y a le pays
Dans le pays, il y a la ville
Dans la ville, il y a la cité
Dans la cité, il y a la rue
Dans la rue, il y a le marché
Dans le marché, il y a le magasin
Dans le magasin, il y a la barquette
Dans la barquette, il y a la pêche
Dans la pêche, il y a le noyau
Dans le noyau, il y a quelque chose de velu
Dans ce quelque chose velu, ce qu'on trouve : des poils.
Israh

Dans la Terre existe l'océan
Dans l'océan, au fond de l'eau, il y a du sable
Il y a du sable à Tahiti, et au bord de la mer, il y a un arbre
Dans l'arbre, je trouve un ananas - et dans l'ananas, du jus d'ananas
Dans le jus d'ananas, il y a des vitamines
Et dans les vitamines, il y a l'énergie.
Badis

Dans l'orange, il y a du jus
Dans le jus, il y a un noyau
Dans le noyau, il y a de l'amour.
Enzo

> article précédent
> article suivant

mardi 19 mars 2013

Des textes qui rythment

Avec les CE2 de l'école élémentaire La Tour d'Auvergne qui participent à La Traversée de Colombes, nous avons tenté de dire en rythme ce que leur évoquait la gare des Vallées, où nous nous sommes rendus en janvier. Quelques échos :


Gens, train, bar, gris                       le train passe
Oiseau, panneau, horloge            électrique
Caméra                magnifique
Le train passe.
Laura

Pauvre, soir, noir, gare              en haut des trains
Un, jeune, voleur                 les trains roulent vite
De la neige sur les rails
Chaïma



Sur le quai je vois mon grand-père,
des trains rouillés
Je prends mes bagages
A côté de moi
une affiche collée
Le train démarre,
tchou-tchou
Chewing-gum collé sur le quai
Le paysage est très beau. 
Tiéoulé


Arbre, train, bus, gris                électricité
Enfant, couleur                    électricité
Flaque, autre langue
Électricité
Karim

Blanc rouge noir                      je joue à mon téléphone
Real-Madrid Espagne             je joue à mon téléphone
Dans le train Moustafa-Paris
A toute vitesse
Moustafa

Merci à Isabelle, Leïla et Valérie pour l'accompagnement à la mise en forme  des textes et l'installation dans l'école


vendredi 15 mars 2013

Un printemps, des poètes

Dans le cadre de ma résidence, plusieurs manifestations sont à noter pour  la 15ème édition du Printemps des Poètes (qui a lieu sur tout le territoire national depuis le 9 et jusqu'au 24 mars) :

- Vendredi 15 mars, à 20h, performance improvisée "texte et musique" : le percussionniste Julien Laigle et moi-même nous jetons à l'eau sans filet... pour un récital autour de mon recueil Partage des Eaux (Ed. Eclats d'Encre). C'est à la Cave au Théâtre, 58 rue d'Estienne d'Orves (Résa : 01 47 80 92 19)
- Mercredi 20 et jeudi 21 mars, dans le cadre des Périples poétiques du Théâtre du Hublot, découvrez quelques poèmes écrits par les jeunes ayant participé aux ateliers de La Traversée de la Rue avec moi depuis janvier : rendez-vous le 20 mars à 14h30 au Centre Nature, à 16h à la Maison pour l'Emploi et à 17h30 au Musée. Et le 21 à 19h30 au restaurant Le Rouget de Lisle (Résa : 06 81 23 13 87) en formule dîner
- N'hésitez pas à prêter une oreille attentive le mercredi 20 mars de 15 à 16 h sur Radio Enghien (98.0 FM) : vous saurez tout sur La Traversée de Colombes...
- Le samedi 23 mars enfin, venez me retrouver à la Librairie Les Caractères de 15h à 17h, pour une séance de dédicaces : 17 rue du Maréchal Joffre (+ d'infos : 01 47 85 27 94)

Retrouvez toutes les infos concernant le Printemps des Poètes à Colombes > télécharger la plaquette

> au sujet de Partage des Eaux
> article précédent
> article suivant

mardi 12 mars 2013

Vu du musée...

Les CM1/CM2 de La Tour d'Auvergne ont écrit à partir des oeuvres du musée. Voici quelques-uns de leurs textes, qu'on retrouvera dans La Traversée de Colombes :


Je vois le train qui passe,
Les voitures sur la route,
Je vois les arbres à côté du parc,
Je vois la rue Saint-Denis,
J'entends le bruit du train qui passe
Je vois les jardins des maisons,
La moitié du Monoprix,
J'entends les oiseaux chanter,
Quand je passe dans la rue,
Je vois des voitures comme des
CITROEN, PEUGEOT, VOLKSWAGEN GOLF, RENAULT,
Je vois les maisons aux toits rouges,
Et les bâtiments aussi,
J'entends les klaxons des voitures.
("La Ville", Mohamed T.)




L'endroit idéal pour une fête 
Tout le monde commence a mettre les préparatifs
L'enfant part se baigner et les animaux arrivent
Les fleurs poussent et la tonnelle se termine
La musique est belle et douce
Ils commencent à installer les chaises et les tables -

Ensuite les beefeaters arrivent, ce qui signifie que la reine est là.
LA FETE DU PRINTEMPS COMMENCE.
("Jour de Fête", Antara)


Une moto-fantôme, tous les vendredis 
Elle entrait dans la ville
Elle détestait le feu -

Alors la police
Prenait un lance flammes
Et visait la moto-fantôme.                       
(Eden)

Un arbre courbé, presque sans fleurs, se dresse.
Trente mètres derrière lui, il y a une maison faite de paille, bien droite, qui a a l'air isolée
Chatouillée par les fleurs rose clair d'un arbre, resplendissant sur l'herbe.
("Paysage naturel", Naomée)

Photo : musée de Colombes

Un avion qui s' appelle le A14
avec ses ailes pointues - 

Plein de bombardements
Très froid
Beaucoup de gaz
Des parachutes et des bombes.
("L' avion de guerre", Jayson D.)


Je prendrai la chambre de derrière
Je passerai par la deuxième porte à droite
J'entendrai le grincement du plancher.
("Cette belle maison", Mélina)

lundi 11 mars 2013

Premières fois : premières lignes...

Parmi les lettres qui traversent Colombes, entre les juniors et les seniors de La Traversée des Ages, en voici deux... du moins leurs premières lignes - l'ensemble des correspondances entre le collège Paparemborde et le service InterG ne sera dévoilé que le 10 avril...

De Mireille à Yanis...
"La première fois que j’ai eu chaud, c’était il y a très longtemps……mais je m’en souviens comme si cet état avait lieu à l’instant.
Je suis âgée de 8 ans et je suis placée dans un orphelinat, une institution caritative gérée par des religieuses : des femmes âgées, ni bonnes, ni mauvaises, … indifférentes. 
Je ne me sentais pas malheureuse, seulement perdue dans ce dortoir de cinquante lits.
Nous, petites filles orphelines vivions dans l’ignorance des joies familiales et de la tendresse complice d’une mère, d’un père… Tout simplement, le bonheur d’être aimée, d’être important dans le cœur d’un humain… Les fêtes et les cadeaux n’existaient jamais !
Un jour, alors que nous nous ébattons dans le grand préau, une petite fille s’approche de moi et dit : « Mon nom est Suzana » et toi ? Puis, me tend ses deux mains. Sans un mot, nous nous sommes assises sur le sol dur.
Suzana a posé un bras sur mes épaules, j’ai fait de même. Serrées, blotties l’une contre l’autre, nous sommes restées silencieuses, immobiles.
Une douceur a envahi mon cœur, ma tête. Tout mon être s’est lové dans cette chaleur enfantine, amicale, nous sommes restées ainsi toute la journée dans ce cocon imaginaire." (à suivre...)
Mireille

D'Agnès à Lou...
"Trois lettres, L, O, U, perchées en haut, à gauche, inaugurent bien notre correspondance-show
J’ai ouvert l’enveloppe cet après-midi, scotchée sur le prénom, La première fois que j’ai eu chaud
Je viens de vivre, ce matin, un évènement singulier, lié aux trois lettres. Etonnante coïncidence !
Si tu veux, nous verrons l’énigme plus tard, mais aussi, est-ce le lieu, ici, pour parler de confidence ?
J’aime les contacts. Ta lettre est belle, elle m’ouvre la porte vers une nouvelle connaissance
Question chaleur, je me suis dit, c’est le délire pour une fille des Tropiques, cette expérience !
D’entrée de jeu, j’ai séché, vois-tu, j’ai vécu la chaleur, comme le poisson respire dans l’eau,
L’été 30 degrés à l’ombre, l’hiver 20 à 25 : ça commence où, la première fois que j’ai eu chaud ?
Peut-il le dire, à quoi il pensait, celui qui a proposé cette colle, du moins pour les filles des îles ?
J’aurais plus de souvenirs à lui raconter pour La première fois que j’ai eu froid : il sera tranquille ?
Avec mes premières bottes qui alourdissaient ma démarche, je me voyais ridicule,
Les gants que je perdais à tout bout de champ, les collants qui filaient vite à l’usure
Le manteau  qui n’affinait pas du tout la silhouette, le bonnet qui n’avait aucune allure!
Un vrai clown, il me manquait le nez rouge - vite attrapé, avec un vilain rhume l’hiver,
J’avais eu le cafard, du soleil, mes tongues, mes chapeaux de paille, ma tenue légère,
Excuse-moi, je te coupe avec mes délires. Je continue la lecture. J’étais morte de rire
Je ne me permettrai pas de me moquer de toi, mais je voulais simplement te dire
Avec tes réflexions « une odeur me dérangeait »  « serrés comme des sardines »,
Je te garantis la même situation dans nos expéditions de vacances, à la deux, à la une !" (à suivre...)
Agnès

... Quant à la Tortue à plumes, elle nous livre ses impressions (... à chaud !) de la suite du projet :
La tortue à plumes a ressorti son lorgnon
Elle vient de lire le deuxième texte sur le "non"
trop mignon !
Ma deuxième lettre est faite et déposée et distribuée ?
Dommage que nos écrits se soient croisés
Nous n'avons pas pu attaquer notre match de ping-pong !
Pour la prochaine ? Peut-être ? Qui sait ?
En attendant,
Nous n’avons pas le même premier "non" mais chacun son trip !
Je ne peux pas dire grand-chose
Garder le mystère
Juste le plaisir d'avoir eu la deuxième lettre dans mes mains, d'avoir ouvert l'enveloppe, d'avoir découvert le texte, tout beau tout propre, encore des fautes, je sais je suis un peu maniaque de la faute ! mais… avec un gentil mot, mon prénom, j'ai bien aimé.
Je ne peux pas dire qui tu es
Je ne dirai toujours pas qui je suis
Patientons encore un peu
À la troisième lettre, nous nous reconnaîtrons
J'en suis certaine
Les vacances scolaires sont là, si proches, il va falloir attendre la prochaine lettre,
Il me tarde de changer de saison…
Nous aurons alors  quitté l'hiver et serons au printemps
Hum ! ce sera bon !
Le début d'une belle habitude
Le commencement d'une rencontre
L'impatience est à son comble !
Je suis prête pour l'acte III
Alors attendons pour le moment je suis à fond les ballons !
À bientôt
ERC – la tortue à plumes, Colombes le 28 février 2013

> côté juniors...
> article précédent

> article suivant

vendredi 1 mars 2013

Passage en coulisses

Alors qu'avec certains groupes (notamment les poètes-lecteurs de La Traversée de Colombes et les dramaturges de La Traversée des Arts) nous en sommes déjà aux séances de bilan*, les jeunes me demandent souvent, du coup, de préciser le "hors-champ" de ma résidence : hors-champ spatial ("Vous écrivez où quand vous êtes pas avec nous ?"), hors champ temporel ("Vous êtes sur quoi en ce moment ?" ; "Et après la résidence, vous ferez quoi ?"). Je réponds ici à ces différentes questions :

- J'ai pris mes quartiers d'écriture, sur Colombes, dans un bureau que la mairie a mis à ma disposition. En voici un aperçu.

- Pour ce qui est de ce que j'écris en ce moment, c'est un court texte sur la thématique "Le passage", que m'a commandé la médiathèque de Villepinte (93) où je suis intervenu le mois dernier, suite à une rencontre avec les résidents de la Maison d'Arrêt de Seine Saint-Denis. Je suis aussi "sur" une pièce de théâtre, pour une compagnie jeune public, sur le thème là aussi du passage (d'une rive à l'autre de la Méditerranée), que j'ai commencée et que je souhaite avoir terminée fin 2013.

Voilà pour les coulisses. Je me rends compte qu'entre tous ces "passages" hors champ et ma résidence colombienne placée sous le signe des "traversées", il y a vraiment une thématique commune qui se dégage pour moi cette année dans mes projets !

De "passage" à "pas sage", il n'y a qu'un pas... Les 4ème du collège Paparemborde partent en vacances aujourd'hui avec les courriers des retraités de La Traversée des Âges : l'injonction d'écriture, pour ce deuxième échange de lettres, était : "la première fois que j'ai dit NON : ma première révolution personnelle". Et j'écris ces quelques lignes alors qu'on vient d'apprendre la disparition du chantre de l'indignation, un sage qui nous enjoignait à n'être pas sages : Stéphane Hessel. Reconnaissance à ce grand monsieur.

* En effet, si les mois de janvier-février étaient davantage dédiés à ces deux projets, mars et avril seront ceux de La Traversée d'une Oeuvre, de La Traversée de la Rue et de La Traversée des Âges.

> lire quelques courriers
> article précédent
> article suivant